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Photo du rédacteurSarah Bredon

Régime des glucides spécifiques (RGS)

Dernière mise à jour : 10 mars 2023

Est-ce que le RGS est une solution en cas de troubles digestifs, syndrome de l'intestin irritable ou MICI ?

Image intestin avec aliments riches en glucides

Parmi les protocoles proposés en cas de MICI, le régime « Specific Carbohydrate Diet » (SCD) ou « Régime des Glucides Spécifiques » (RGS) est parfois présenté comme une solution efficace pour « soulager » voire « soigner » les patients.


Mais, à ce jour, que nous dit la science au sujet de ce régime et de ses effets ?



Abréviations utilisées dans cet article :

  • MICI : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, rectocolite ulcéro-hémorragique (RCH), etc.).

  • RGS : régime des glucides spécifiques.

  • RM : régime méditerranéen.

  • SII : syndrome de l’intestin irritable ou syndrome du côlon irritable.


 

SOMMAIRE


 

Qu'est-ce que le « régime des glucides spécifiques » ?


Le régime des glucides spécifiques est un régime alimentaire proposé dans le cadre des MICI et composé d’aliments bruts ou peu transformés : fruits, légumes, viande, volaille, poisson, œufs, noix, laitages naturellement pauvre en lactose, etc.


Concernant l’apport en glucides, il autorise les aliments sources de monosaccharides mais exclut tous les aliments sources de disaccharides (sucres ajoutés, laitages avec lactose) et de la plupart des polysaccharides (tels que les sucres multiples linéaires ou ramifiés ou les amidons) (céréales, tubercules), ainsi que les aliments contenant des additifs (aliments ultra-transformés).




Origine du régime des glucides spécifiques



Assiette de légumes

La première version de ce régime a été créée en 1924 par un pédiatre universitaire Sidney Haas, pour traiter la maladie cœliaque. Après des années de recherches, en 1951, il décrira ce régime dans son manuel médical (« The management of celiac Disease ») comme traitement de la maladie cœliaque et des MICI.


Pour l’anecdote, Sidney Haas pensait que l’amidon était la cause de la maladie cœliaque et il n’acceptera jamais la conclusion selon laquelle le gluten de blé est la véritable cause.


Ensuite, ce régime a été popularisé dans les années 1990 pour les patients atteints de MICI avec la parution du livre « Breaking the vicious cycle : intestinal health through diet » de Elaine Gloria Gottschall.


Cette biochimiste de formation a affirmé que ce régime pouvait « guérir » des maladies comme la maladie de Crohn, la rectocolite ulcéro-hémorragique (RCH), la diverticulite, la fibrose kystique, la diarrhée chronique ou encore l’autisme.


Ces affirmations n’ont toujours pas été prouvées à ce jour.


Depuis 2014, on peut trouver quelques études scientifiques qui se penchent sur les effets de ce régime.



Sur quelles pathologies le RGS a-t-il été testé ?


Actuellement, on trouve des études sur :

  • Les MICI

  • L’arthrite juvénile idiopathique

  • Le syndrome de l’intestin irritable

Il n’y a pas d’études sur le SIBO ou le reflux gastro-œsophagien (RGO).



En quoi consiste le régime des glucides spécifiques ?

(1, 2, 3)

Ce qui est autorisé

-

Monosaccharides

Ce qui est interdit

-

Disaccharides et la plupart des polysaccharides (tels que les sucres multiples linéaires ou ramifiés ou les amidons)

  • Miel, saccharine

  • Fruits et légumes frais (contenant plus d'amylose (un polysaccharide à chaîne linéaire) que d'amylopectine (un polysaccharide à chaîne ramifiée)

  • Viande non transformée, volaille, poisson, œufs

  • Noix, farines dérivées de noix

  • Certaines légumineuses (lentilles, pois cassés)

  • Yaourts fermentés pendant plus de 24h, fromage cottage sec, fromage à pâte dure pauvre en lactose

  • Beurre, huiles

  • Saccharose, maltose, isomaltose, lactose

  • Sucres à l'exception des monosaccharides comme ceux que l'on trouve dans le miel

  • Sucre raffiné, bonbons

  • Fruits et légumes en conserve (sucres et amidons ajoutés)

  • Toutes céréales vraies et pseudo-céréale et farines dérivées

  • Légumes et tubercules riches en amidon (pomme de terre, igname, gombo, etc.)

  • Certaines légumineuses (pois chiche, soja)

  • Viandes transformées, en conserve, viandes fumées (éventuels sucres et amidons utilisés dans les additifs)

  • Produits laitiers riches en lactose

  • La plupart des aliments (ultra-transformés (émulsifiants, additifs)


Le régime repose sur la théorie que la digestion des glucides complexes nécessite des enzymes produites par le microbiote intestinal et que de grandes quantités de glucides complexes altèrent celui-ci.


Les monosaccharides, en revanche, peuvent être absorbés tels quels au niveau des entérocytes et sont donc considérés comme ayant un impact moindre sur le microbiote intestinal (4).


Cette dernière affirmation a, depuis, été réfutée.


Au regard des aliments autorisés, on peut poser comme hypothèses que :

  • La réduction d’un certain nombre d’aliments fermentescibles soulagera probablement à court terme un certain nombre de patients (mais quid des effets à long terme ?)

  • Le retour à une alimentation peu transformée et la réduction des aliments ultra-transformés (AUT) et notamment des aliments sources de composés néoformés (reconnus comme facteurs alimentaires pro-inflammatoires dans les données épidémiologiques) puissent être également positifs sur les symptômes digestifs.


Quels sont les effets prouvés ?


Sur les MICI :

  • Réduction possible des symptômes avec une efficacité variable

  • Réduction possible de certains marqueurs de l’inflammation intestinale avec une efficacité variable

  • Absence de guérison complète

  • Absence de cicatrisation complète des muqueuses

Voici quelques études :

  • Suskind DL et al., 2020 (5) : Dans cet essai contrôlé randomisé sur des enfants, le RGS a eu un effet positif sur les symptômes et la charge inflammatoire ;

  • Berntson L et al., 2021 (6) : Dans cet essai, le RGC induisait une rémission clinique et biochimique chez des enfants dans la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, mais pas une guérison complète ;

  • Wahbeh GT et al., 2017 (7) : Malgré une amélioration des symptômes chez des enfants atteint de MICI, le RGS n’a pas permis une cicatrisation des muqueuses sur la totalité du tube digestif.


Concernant le syndrome de l’intestin irritable, selon Vincenzi M et al., 2017 (8) :

  • Comparé au régime pauvre en FODMAPs, le groupe avec RGS a montré une faible amélioration clinique et non significative.



Existe-t-il un risque de déficit ou de carence en micronutriments avec le RGS ?

Vitamines

Dans cette même étude où le régime pauvre en FODMAPs est comparé au RGS chez des patients souffrant de syndrome de l’intestin irritable (Vincenzi M et al., 2017 (9)), on trouve également ces données :

  • Concernant le taux sanguin de vitamine D (valeurs moyennes) :

o Au démarrage dans les deux groupes : 38 ng/mL ;

o Au final, dans le groupe régime pauvre en FODMAPs : 32 ng/mL ;

o Au final, dans le groupe RGS : 22 ng/mL.


  • Concernant le taux sanguin de vitamine B9 (valeurs moyennes) :

o Au démarrage dans les deux groupes : 18 mg/dL ;

o Au final, dans le groupe régime pauvre en FODMAPs : 15 mg/dL ;

o Au final, dans le groupe RGS : 8 mg/dL.


Ici, le RGS semble exposer à une baisse significative des taux sanguins de vitamines D et B9.


Dans une autre étude réalisée chez des enfants, Braly K et al., 2017 (10) ont relevé :

  • Que l’apport moyen en vitamines B1, B9, D, en calcium et en phosphore s'est avéré inférieur aux valeurs de référence pour tous les patients ;

  • Que l’apport en vitamines B restantes, en zinc et en magnésium est à risque de déficit pour certains patients selon la diversité du RGS ;

  • « Un supplément multivitamines et minéraux et/ou de vitamine D peut être indiqué en fonction de la variété du régime alimentaire ».

Ainsi, il existe un risque de déficit en micronutriments, notamment en vitamines B, D, calcium, phosphore, zinc et magnésium.


 
Formation supplémentation - micronutrition

 

RGS ou régime méditerranéen (RM) ?


Nous avons la chance d’avoir un essai randomisé comparant le RGS à un régime méditerranéen (RM) chez des adultes atteints de la maladie de Crohn (11,12).


Cet essai randomisé a comparé l'efficacité du RGS et du RM pour réduire les symptômes et l'inflammation.


Les chercheurs ont mis en évidence :

  • Concernant les symptômes :

o Une amélioration des symptômes avec les deux régimes RGS et RM ;


o Moins de 50 % des patients RGS et RM ont obtenu une rémission clinique après 6 semaines d'intervention ;


o Il n’y avait aucune différence significative dans la rémission symptomatique entre les régimes à 6 ou 12 semaines ;


  • Concernant l’inflammation :

o Il n’y avait aucune preuve d'hétérogénéité de l'effet du traitement basée sur la présence ou l'absence d'inflammation confirmée lors du dépistage ;


o Dans le groupe RGS (contrairement au groupe RM), la concentration de la calprotectine fécale (un biomarqueur utilisé notamment pour mesurer l’inflammation digestive dans le cadre des MICI) a significativement diminué par rapport au départ. Cependant, cette diminution n'a pas été maintenue à la semaine 12 (les chercheurs ont émis l’hypothèse que l'observance diététique a diminué après la semaine 6 quand ils ont cessé de fournir des repas préemballés).


o En revanche, la protéine C-réactive (CRP) ne s'est normalisée dans aucun des groupes.


  • Concernant l’observance des régimes :

o Le RM a été préféré au RGS pour la plupart des patients du fait de la plus grande facilité à suivre le RM versus le RGS.


Cette étude n’a pas permis de prouver ou de réfuter la possibilité que l'un ou l'autre des régimes soit supérieur aux régimes habituels.



Points à retenir sur le régime des glucides spécifiques


Il n’y a plus aucune controverse sur le fait que l'alimentation peut moduler l'inflammation intestinale via plusieurs mécanismes dont la modification du microbiome, l'effet direct sur la perméabilité intestinale et le système immunitaire (13).


Cependant, les maladies chroniques comme les MICI sont des maladies aux origines multifactorielles et il serait extrêmement réducteur et erroné de penser qu’un régime alimentaire à lui seul puisse « guérir » un patient d’une maladie digestive chronique.


La rémission, quand elle est possible, nécessite généralement une modification du mode de vie bien plus large.


En conclusion :

  • Le régime glucidique spécifique ne semble pas être pertinent dans le cadre d’un SII ;

  • Le régime glucidique spécifique semble être associé à une réduction des symptômes chez les patients souffrant de MICI. Cependant :

o Le RGS ne permet pas une guérison de la maladie (observable par une cicatrisation de la muqueuse digestive) ;


o L’observance au long court semble difficile pour les patients ;


o Il existe un risque de déficit en micronutriments (notamment en vitamines B, D, calcium, phosphore, zinc et magnésium) ;


o Quid des restrictions cognitives et de l’impact social d’un régime restrictif ?


o Quid des effets sur le microbiote intestinal et, en conséquence, sur la maladie au long terme étant donné l’élimination de certains prébiotiques comme les amidons résistants ?


On rappellera que les amidons résistants sont un pilier pour la production des acides gras à chaîne courte comme le butyrate, lui-même incontournable pour maintenir un état de tolérance immunitaire au niveau intestinal et une diminution des réponses inflammatoires excessives ;


  • Comme pour beaucoup de régimes alimentaires restrictifs présentés à tort comme une thérapie, ce n’est pas parce qu’un patient est soulagé à court terme qu’il est guéri de sa maladie ou que ces effets perdureront dans le temps.


  • Le régime méditerranéen semble apporter les mêmes bénéfices à court terme sur les MICI que le RGS. De plus, ce régime possède des preuves solides de ses bénéfices au long court.


Alors pourquoi orienter les patients vers un régime restrictif de type RGS si le régime méditerranéen semble donner les mêmes résultats à court terme ?


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Sarah BREDON

Fondatrice et co-responsable pédagogique d’Oreka Formation

Conférencière et formatrice en sciences de la nutrition humaine

Consultante en Nutrition Fonctionnelle Adaptative​® et biologie clinique


Sources :

[1] Berntson L. A pilot study of possible anti-inflammatory effects of the specific carbohydrate diet in children with juvenile idiopathic arthritis. Pediatr Rheumatol Online J. 2021 Jun 10;19(1):88. doi: 10.1186/s12969-021-00577-3. PMID: 34112181; PMCID: PMC8194161.

[2] Lewis JD, Sandler RS, Brotherton C, Brensinger C, Li H, Kappelman MD, Daniel SG, Bittinger K, Albenberg L, Valentine JF, Hanson JS, Suskind DL, Meyer A, Compher CW, Bewtra M, Saxena A, Dobes A, Cohen BL, Flynn AD, Fischer M, Saha S, Swaminath A, Yacyshyn B, Scherl E, Horst S, Curtis JR, Braly K, Nessel L, McCauley M, McKeever L, Herfarth H; DINE-CD Study Group. A Randomized Trial Comparing the Specific Carbohydrate Diet to a Mediterranean Diet in Adults With Crohn's Disease. Gastroenterology. 2021 Sep;161(3):837-852.e9. doi: 10.1053/j.gastro.2021.05.047. Epub 2021 May 27. Erratum in: Gastroenterology. 2022 Nov;163(5):1473. PMID: 34052278; PMCID: PMC8396394.

[3] Vincenzi M, Del Ciondolo I, Pasquini E, Gennai K, Paolini B. Effects of a Low FODMAP Diet and Specific Carbohydrate Diet on Symptoms and Nutritional Adequacy of Patients with Irritable Bowel Syndrome: Preliminary Results of a Single-blinded Randomized Trial. J Transl Int Med. 2017 Jun 30;5(2):120-126. doi: 10.1515/jtim-2017-0004. PMID: 28721345; PMCID: PMC5506412.

[4] Berntson L. A pilot study of possible anti-inflammatory effects of the specific carbohydrate diet in children with juvenile idiopathic arthritis. Pediatr Rheumatol Online J. 2021 Jun 10;19(1):88. doi: 10.1186/s12969-021-00577-3. PMID: 34112181; PMCID: PMC8194161.

[5] Suskind DL, Lee D, Kim YM, Wahbeh G, Singh N, Braly K, Nuding M, Nicora CD, Purvine SO, Lipton MS, Jansson JK, Nelson WC. The Specific Carbohydrate Diet and Diet Modification as Induction Therapy for Pediatric Crohn's Disease: A Randomized Diet Controlled Trial. Nutrients. 2020 Dec 6;12(12):3749. doi: 10.3390/nu12123749. PMID: 33291229; PMCID: PMC7762109.

[6] Berntson L. A pilot study of possible anti-inflammatory effects of the specific carbohydrate diet in children with juvenile idiopathic arthritis. Pediatr Rheumatol Online J. 2021 Jun 10;19(1):88. doi: 10.1186/s12969-021-00577-3. PMID: 34112181; PMCID: PMC8194161.

[7] Wahbeh GT, Ward BT, Lee DY, Giefer MJ, Suskind DL. Lack of Mucosal Healing From Modified Specific Carbohydrate Diet in Pediatric Patients With Crohn Disease. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2017 Sep;65(3):289-292. doi: 10.1097/MPG.0000000000001619. PMID: 28825776.

Britto SL, Kellermayer R. Durable Clinical and Biochemical but Not Endoscopic Remission in Pediatric Crohn's Disease on Specific Carbohydrate Diet Monotherapy. Ann Clin Lab Sci. 2020 May;50(3):316-320. PMID: 32581019.

[8] Vincenzi M, Del Ciondolo I, Pasquini E, Gennai K, Paolini B. Effects of a Low FODMAP Diet and Specific Carbohydrate Diet on Symptoms and Nutritional Adequacy of Patients with Irritable Bowel Syndrome: Preliminary Results of a Single-blinded Randomized Trial. J Transl Int Med. 2017 Jun 30;5(2):120-126. doi: 10.1515/jtim-2017-0004. PMID: 28721345; PMCID: PMC5506412.

[9] Vincenzi M, Del Ciondolo I, Pasquini E, Gennai K, Paolini B. Effects of a Low FODMAP Diet and Specific Carbohydrate Diet on Symptoms and Nutritional Adequacy of Patients with Irritable Bowel Syndrome: Preliminary Results of a Single-blinded Randomized Trial. J Transl Int Med. 2017 Jun 30;5(2):120-126. doi: 10.1515/jtim-2017-0004. PMID: 28721345; PMCID: PMC5506412.

[10] Braly K, Williamson N, Shaffer ML, Lee D, Wahbeh G, Klein J, Giefer M, Suskind DL. Nutritional Adequacy of the Specific Carbohydrate Diet in Pediatric Inflammatory Bowel Disease. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2017 Nov;65(5):533-538. doi: 10.1097/MPG.0000000000001613. PMID: 28825603; PMCID: PMC5653423.

[11] Lewis JD, Sandler RS, Brotherton C, Brensinger C, Li H, Kappelman MD, Daniel SG, Bittinger K, Albenberg L, Valentine JF, Hanson JS, Suskind DL, Meyer A, Compher CW, Bewtra M, Saxena A, Dobes A, Cohen BL, Flynn AD, Fischer M, Saha S, Swaminath A, Yacyshyn B, Scherl E, Horst S, Curtis JR, Braly K, Nessel L, McCauley M, McKeever L, Herfarth H; DINE-CD Study Group. A Randomized Trial Comparing the Specific Carbohydrate Diet to a Mediterranean Diet in Adults With Crohn's Disease. Gastroenterology. 2021 Sep;161(3):837-852.e9. doi: 10.1053/j.gastro.2021.05.047. Epub 2021 May 27. Erratum in: Gastroenterology. 2022 Nov;163(5):1473. PMID: 34052278; PMCID: PMC8396394.

[12] Turner D, Hanauer SB. Which Diet for Crohn's Disease? Food for Thought on the Specific Carbohydrate Diet, Mediterranean Diet, and Beyond. Gastroenterology. 2021 Sep;161(3):798-800. doi: 10.1053/j.gastro.2021.06.058. Epub 2021 Jun 30. PMID: 34214580.

[13] Turner D, Hanauer SB. Which Diet for Crohn's Disease? Food for Thought on the Specific Carbohydrate Diet, Mediterranean Diet, and Beyond. Gastroenterology. 2021 Sep;161(3):798-800. doi: 10.1053/j.gastro.2021.06.058. Epub 2021 Jun 30. PMID: 34214580.


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