Intérêt d'une supplémentation dans les pertes précoces liés à la Covid-19
Dès le mois de mars, le conseil professionnel des spécialistes d’oto-rhino-laryngologie (ORL) observait chez les personnes atteintes de la Covid-19 une "recrudescence des cas de disparition brutale de l’odorat (anosmie), sans obstruction du nez, sans écoulement, pouvant survenir de façon isolée », cas fréquemment doublés d'une perte de goût (agueusie).
Jusqu’alors la prévalence des pertes brutales d’odorat variait de 1 à 5 %, tandis que les troubles quantitatifs de l'odorat, notamment l’hyposmie (diminution des performances olfactives), concernaient jusqu’à 15 % de la population (en particulier âgée) (1,2). A ces troubles mesurables à l'aide de tests psychophysiques ou objectifs, s’ajoutent des troubles qualitatifs plus difficilement objectivables cliniquement.
Malgré ces chiffres, de telles affections suscitaient jusqu’alors, peu d’intérêt médical. Avec la pandémie actuelle, un attrait scientifique émerge à travers un ensemble d’études et d’appels à enquêtes telles que celles lancées par le Centre de recherches en Neurosciences de Lyon (3) ou par le Consortium mondial pour la recherche chémosensorielle (GCCR Global Consortium for Chemosensory Research) (4).
Sur la base des mécanismes physiologiques inhérents à la perception des saveurs et des principales étiologies en cause, cet article est l’occasion de faire un point sur l’intérêt d’une supplémentation dans les dysfonctionnements olfactifs et gustatifs.
Cette démarche, objectivée par le professionnel de santé, cible le rétablissement des structures fonctionnelles sensorielles dans la limite du diagnostic étiologique établi au préalable.
SOMMAIRE
Les récepteurs olfactifs
Les récepteurs gustatifs
Le système trigéminal
Cas des récepteurs sensoriels TRP
EPIDEMIOLOGIE RELATIVE AU SARS-COV-2
Sur le plan européen (des différences épidémiologiques géographiques existant), la plupart des malades de la Covid-19 ont présenté des dysfonctionnements olfactifs (86 %) et gustatifs (88 %) (5). Communes et consécutives à la plupart des infections virales respiratoires, les pertes olfactives et gustatives associées au SARS-COV-2 présentent la particularité de ne pas être significativement associées à une obstruction nasale et à une rhinorrhée (apparition préalable dans 12% des cas ou simultanée dans 23% des cas). Par ailleurs, le taux de récupération olfactive est d’environ 44,0 % dans un délai de 15 jours.
Devenus, selon le HCSP, des signes cliniques évocateurs de la Covid-19 (6), les mécanismes des troubles récents du goût et de l’odorat, s’inscrivent à des degrés variables, dans les mêmes schémas physiopathologiques que les autres pertes fonctionnelles sensorielles.
LA PERCEPTION DES SAVEURS : INTERDEPENDANCE ENTRE GOÛT ET OLFACTION
Dans une évidente nécessité d’adaptation à son environnement, le monde vivant se caractérise par différents systèmes sensoriels d’une grande diversité. Une physiologie globale caractérise néanmoins ces systèmes : la perception d’un signal (ou stimulus) suivie de la transmission dudit signal au système nerveux central sensoriel chargé de traiter l’information (en vue d’une réponse comportementale).
Perception de l'information chimique
L’information relative à notre environnement chimique dépend de 3 systèmes associés aux sens liés à l'olfaction, mais également à la gustation et au nerf trigéminal.
Si les récepteurs impliqués dans la perception de l’information chimique sont majoritairement des chémorécepteurs, la naissance d’un signal nerveux afférent à l’environnement chimique est également le fruit de récepteurs sensoriels à la sensibilité plus élargie.
Les récepteurs olfactifs
Les odeurs sont perçues par des récepteurs olfactifs situés sur des cellules nerveuses spécialisées, pourvues de cils, propres à un épithélium olfactif au niveau de la partie supérieure de la cavité nasale.
La fente olfactive désigne la région impliquée sur le plan fonctionnel dans l’olfaction ; elle correspond à un étroit espace aérien, délimité par les parois des os du nez et celle des fosses nasales.
Des récepteurs olfactifs sont également situés au niveau buccal (zones appelées choanes). Cette dernière caractéristique constitue le principe bien connu des œnologues, de rétro-olfaction, mécanisme physiologique permettant de percevoir à partir du système olfactif les caractéristiques aromatiques ou flaveurs, des aliments ou boissons.
Chez les vertébrés, les récepteurs olfactifs sont tous des récepteurs couplés à une protéine G de la classe A.
Les récepteurs gustatifs
Sur le plan biologique, la perception gustative se restreint donc à la perception de 5 sensations : le salé, l'acide, le sucré, l’amer et l’umami (perception correspondant à un bouillon de bœuf non salé, du miso ou encore du parmesan). Les industriels ont bien compris l’intérêt agroalimentaire de ce 5ième goût (initialement « corrélé » à l’apport de protéines) par l’exploitation en tant « exhausteur de goût » du glutamate monosodique (E621) associé à la stimulation chimique du récepteur umami.
Si des zones de perception présentent des sensibilités dédiées (comme le bout de la langue vis-à-vis du goût sucré), l’ensemble de la surface de la langue est capable de percevoir les 5 goûts à travers différents récepteurs répartis au niveau de bourgeons du goût. La cartographie sensorielle n’est donc pas le fruit d’une concentration en récepteurs spécifiques mais plutôt le reflet des localisations, dans différentes régions du cerveau, de zones chargées de traiter les informations respectives (7).
Les perceptions du sucré et de l’umami (TAS1R), de l’amer (TAS2R) relèvent de récepteurs gustatifs pour la plupart couplés à des protéines G tandis que les perceptions du salé et de l’acide, médiées par des ions sodium et chlore pour le sel, ou H+ en cas de molécules acides, activent directement des canaux ioniques.
La gustation est également le résultat de l’activation d’autres récepteurs sensoriels appelés TRP.
Le système trigéminal
Le nerf trigéminal permet d'interpréter la texture, la température ou l'irritation d'une substance mentholée ou épicée.
Ce sens, souvent associé à la perception olfactive, ne sollicite pas les récepteurs de l’épithélium olfactif mais des récepteurs sensoriels appartenant à une famille de canaux ioniques TRP découverts plus récemment.
Cas des récepteurs sensoriels TRP
Les Transient receptor potential channel ou TRP sont des canaux ioniques distincts des canaux dépendants du potentiel de membrane, activés par la stimulation de récepteurs de façon très variée par des messagers intra ou extracellulaires, des composés chimiques, des stimulations mécaniques et douloureuses, un stress osmotique ou thermique.
La famille de TRP comprend plus de 30 canaux cationiques, dont la plupart sont perméables au Ca2 +, et certains au Mg2 +. A partir de l'homologie de séquence, les scientifiques ont identifié sept sous-familles principales dont les canaux TRPV (« Vanilloid ») ou TRPM (« Mélastatine ») (8, 9).
Dans le système trigéminal, le canal TRPV1 s'ouvre suite à la liaison de certaines molécules pimentées comme la capsaïcine (la molécule qui donne son goût au piment) et à l'isothiocyanate d'allyle (qui donne son goût à la moutarde, au raifort et au wasabi) tandis que le récepteur TRPM8 est sensible aux molécules de menthol.
Par ailleurs, le récepteur TRMP5 est un récepteur gustatif impliqué dans la perception du sucré, de l'umani et de l'amer.
Les canaux TRP sont des éléments majeurs dans la compréhension des interactions de nos systèmes sensoriels, mais leur rôle dépasse largement ce cadre, à travers leur sensibilité aux endocannabinoïdes mais également en tant qu'élément dans la signalisation immunitaire.
▶️ Voir article "Réponse immunitaire efficace et modulée : Les 4 piliers nutritionnels"
Transmission et traitement de l'information
Pour chaque récepteur activé, les molécules chimiques perçues déclenchent une cascade de réactions menant à une dépolarisation de la membrane et à la naissance d’un potentiel d’action.
Par le biais de nerfs spécifiques (nerfs olfactifs, nerfs faciaux et glossopharyngiens, nerf trijumeau) correspondant aux systèmes sensoriels activés (olfactif, gustatif ou nerf trigéminal), chaque information est transmise au cerveau sous forme d’impulsion vers les aires dédiées (au traitement de l’information, au stockage des souvenirs etc.).
Sur le plan anatomique, les bulbes olfactifs sont des structures renflées se situant à la base du cerveau, au-dessus de la fente olfactive. Ils constituent non seulement un premier relai cérébral du nerf olfactif vers le cortex mais reçoivent également des signaux centrifuges de la part des systèmes noradrénergique, sérotoninergique et cholinergique, jouant ainsi un rôle de plasticité et d’apprentissage.
Une confusion existe dans la perception des saveurs du fait de l’interdépendance entre goût et olfaction mais, il est à noter que, le plus souvent, la perte de la fonction olfactive, se traduit également cliniquement par une « perte du goût ».
Afin de simplifier le propos, considérons les différents niveaux d'altération de l'odorat :
Défaut de perception des signaux chimiques,
Défaut de transmission de l'information nerveuse au cerveau,
Défaut de traitement de l’information nerveuse.
ETIOLOGIE DES DYSFONCTIONNEMENTS OLFACTIFS
Comme pour l’agueusie, et en dehors d’affection congénitale, les cas d’anosmie et d’hyposmie, peuvent être d'origine infectieuse, mécanique ou traumatique, toxique ou fonctionnelle.
Il est plus intéressant de classer les causes de pertes sensorielles par mécanisme physiopathologique :
Atteintes de perception du signal olfactif
La rupture de perception molécules odorantes/ récepteurs olfactifs peut avoir lieu sur le plan de l’épithélium olfactif et/ou au niveau des fentes olfactives.
Les troubles de l'odorat sont fréquemment la conséquence d'un état inflammatoire associé à des rhinites et/ou sinusites de nature aigüe ou chronique ; infectieuses ou allergiques, ces affections s'accompagnent la plupart du temps d’une symptomatologie caractéristique propre à la cavité nasale (obstruction nasale et rhinorrhée antérieure et/ou postérieure).
En cas de Covid-19, en sus ou en dehors du mécanisme précédent, « l’obstruction complète de la fente olfactive est observée chez 95 % des patients étudiés, infectés par le SARS-CoV-2 » ce qui « a probablement entraîné l’altération de la fonction olfactive en empêchant les molécules odorantes d’atteindre l’épithélium olfactif ». De plus, les ORL notent une corrélation significative entre le degré d’obstruction de la fente olfactive (gonflement des tissus mous et par du mucus) et la sévérité du score olfactif (10).
Ce « syndrome de la fente olfactive » disparaît en général en même temps que l’œdème associé, mais selon certains auteurs, il pourrait se doubler d’une desquamation importante de l’épithélium olfactif rendant la récupération de l’odorat plus lente.
D’autres causes structurelles sont à l’origine d’une perte fonctionnelle de perception olfactive (polypose nasosinusiennes, radiothérapie cervicale, environnement professionnel toxique et tabagisme). Sur le plan médicamenteux, les pertes d’odorat iatrogènes peuvent correspondre à une perte fonctionnelle en lien avec un défaut de renouvellement de l’épithélium olfactif (traitements locaux, chimiothérapies, méthotréxate, tétracyclines etc.) mais également interférer avec la transmission du signal nerveux (L-dopa, codéine, morphine, cimétidine etc.).
Enfin une des raisons, parfois considérée comme normale, de perte de l'odorat est celle liée à l'âge, il s’agit là encore souvent d’une perte de structure fonctionnelle en lien avec le renouvellement cellulaire (et par voie de conséquence en lien avec la déplétion en nutriments observée chez les personnes âgées). Cela n'exclut pas, là aussi, une atteinte sous-jacente de la conduction nerveuse du signal olfactif.
Selon l’étiologie, la majorité des dysfonctionnements olfactifs liés aux atteintes de perception olfactive est réversible et nécessite une capacité de renouvellement de l’épithélium olfactif.
Atteintes de la transmission de l'information
L’atteinte de la transmission du signal olfactif peut être de nature post-virale. Dans le cas du SARS-CoV-2, des équipes de chercheurs ont démontré que, par défaut de récepteurs ACE2 sur les neurones olfactifs, l’infection concernait plutôt des cellules « annexes » (cellules dites « sustentaculaires ») assurant un support structurel à ces neurones.
Les autres causes affectant la conduction nerveuse nécessaire à l’olfaction peuvent être secondaires à un processus tumoral, à une intervention chirurgicale, à un traumatisme cranio cérébral, à des maladies neurodégénératives (comme la sclérose en plaques, maladies d’Alzheimer ou de Parkinson) (11) ou encore à des complications neuropathiques (diabète de type II).
Selon l’étiologie, certains dysfonctionnements olfactifs liés aux atteintes des voies olfactives sont réversibles mais dans un délai parfois long et au prix d’une rééducation sensorielle.
Atteintes du traitement de l'information
Lorsqu’un trauma, une tumeur ou une maladie neurodégénérative avancée touchent les centres olfactifs, le traitement de l’information est compromis et l’anosmie devient irréversible.
Enfin en dépit d’études suggérant une atteinte centrale directe par le SARS-CoV-2 (neurotropisme), des études prospectives, s’avèrent nécessaires pour valider une éventuelle atteinte des voies olfactives centrales dans l’apparition de l’anosmie liée à l’infection par le SARS-CoV-2.
QUELLES PISTES DE SUPPLEMENTATION ?
Renouvellement de l'épithélium olfactif
Contrairement à d’autres systèmes, l’épithélium olfactif présente la capacité d'un renouvellement régulier (environ tous les 3 mois).
Certaines carences en vitamines et oligo-éléments en lien avec la division cellulaire, se caractérisent d’ailleurs par des pertes de goût car ils interviennent dans le développement normal des cellules gustatives ou olfactives.
Parmi les nutriments à surveiller, citons :
Le zinc,
La vitamine A,
Leur estimation biologique en pratique courante reste sujet à interprétation tant les déficits n’apparaissent qu’en cas d’épuisement avancé des réserves (12). Selon les cas des évaluations liées aux protéines de transport ou à l’activité de ces vitamines pourront être utiles en plus des formes circulantes (RBP Rétinol binding protein, holo-transcobalamine II, acide méthylmalonique, homocystéine).
Le zinc est particulièrement impliqué dans la perte de goût, tandis que la vitamine A semble plus associée aux troubles olfactifs.
La carence en vitamine B12, en limitant la production de formes actives de folates (méthylTHF) nécessaires à la synthèse d’ADN, peut être à l'origine de troubles du goût et de l’olfaction, puisque cette vitamine est impliquée dans la régénération des épithéliums.
Il est intéressant de noter que ces nutriments sont particulièrement consommés en cas de processus infectieux et par ailleurs qu’ils sont en première ligne des déplétions nutritionnelles médicamenteuses des patients atteints de maladies chroniques (metformine, IPP, diurétiques etc.).
Toute supplémentation nutritionnelle devra faire l’objet d’une évaluation et du respect des précautions d’emploi et/ou contre-indications inhérent à la personne suivie par le professionnel de santé.
Rééducation et protection des voies nerveuses
Sur un plan non pharmacologique, des protocoles de rééducation olfactive* ont déjà été mis en place à partir d’huiles essentielles telles que des extraits de citronnelle, de clou de girofle, de rose, d’eucalyptus, auxquelles on peut ajouter des odeurs sollicitant les TRP telles que la menthe poivrée ou la vanille.
En collaboration avec le neurobiologiste et directeur de recherche en neurosciences au CNRS, Hirac Gurden, le président fondateur de l’association « anosmie.org », Jean-Michel Maillard, « estime que 40 % des personnes ayant réalisé un protocole complet bénéficiaient d’une meilleure acuité sensorielle".
*Les huiles essentielles dosées à 2 % sont à sentir à l’aveugle, 2 fois par jour et pendant 12 semaines.
Sur le plan de la supplémentation fonctionnelle, l’acide alpha-lipoïque, déjà utilisé dans les cas de complications neuropathiques diabétiques, pourrait être utile en cas de perte de l’odorat ou de perte du goût, y compris suite à des altérations des voies nerveuses post-infectieuses selon des résultats d’essais préliminaires (12, 13).
Enfin de nombreuses recherches portent sur l’impact du système endocannabinoïde (SEC) dans la perception des odeurs, des saveurs et du goût.
On sait depuis longtemps que le THC, substance psychoactive du cannabis, active les circuits olfactif et gustatif (ainsi que l’appétit) mais qu’un abus de consommation altérera ces sensations par désensibilisation des récepteurs cannabinoïdes CB1.
Selon des chercheurs travaillant sur le SEC, « les cannabinoïdes ne modifient pas seulement les signaux au niveau cérébral mais ils influencent aussi les signaux avant transmission au cerveau". Les chercheurs ont découvert que les récepteurs au cannabinoïdes CB1 contrôlent un circuit qui met en relation le bulbe olfactif et le cortex olfactif (14).
En ciblant les mécanismes de régulation et d’action sur les récepteurs TRP, une rééducation des voies olfactives via des molécules de modulation allostérique dénuée d’effets psychotropes (telle que l’huile de CBD), constitue une piste de supplémentation prometteuse qui reste à valider par des études prospectives.
Voir article "Signalisation lipidique : les multiples facettes du système endocannabinoïde"(volet 3)
CONCLUSION
Dans l’histoire humaine, évolutive ou individuelle, l’olfaction et la gustation font office de fonctions adaptatives essentielles à la survie (identification d’une source de nourriture, détection d’un danger chimique, interactions sociales).
De plus en plus étudiés, des dysfonctionnements olfactifs et gustatifs peuvent être associés à des troubles tels que la perte d’appétit, l’anxiété, un sentiment dépressif, de l’isolement ou encore une baisse de libido.
Donc, entre supplémentation ciblée et rééducation fonctionnelle, des pistes d’amélioration sont à proposer afin de limiter la spirale infernale vers un monde sans sens !
Marie-I. LODATO
Formatrice en Santé environnementale, Nutrigénomique et Sciences des plantes médicinales
Co-Responsable pédagogique Oreka Formation
Co-Conceptrice de la Nutrition Fonctionnelle Adaptative
Conceptrice et animatrice du :
1- Brämerson A, Johansson L, Ek L, Nordin S, Bende M. Prevalence of olfactory dysfunction : The skovde population-based study. Laryngoscope. 2004;114:733-7. doi: 10.1097/00005537-200404000-00026.
2- Murphy C, Schubert C, Crvickshanks K, et al. Prevalence of olfactory imparement in older adults. JAMA. 2002;288:2307-12. doi: 10.1001/jama.288.18.2307.
5- Lechien JR, Chiesa-Estomba CM, De Siati DR, et al. Olfactory and gustatory dysfunctions as a clinical presentation of mild-to-moderate forms of the coronavirus disease (COVID-19): a multicenter European study. Eur Arch Otorhinolaryngol. 6 avr 2020;277 ;2251-2261. Disponible sur : http://link.springer.com/10.1007/s00405- 020-05965-1.
6- HCSP Haut Conseil de la Santé Publique. Avis relatif à la préparation des épidémies de virus hivernaux en période de circulation du SARS-CoV-2. 17septembre 2020. Disponible sur : file:///C:/Users/x751/Downloads/hcspa20200917_prpdespiddevirhivavelacirdusarco.pdf.
7- Chen X, Gabito M, Peng Y et al., A Gustotopic Map of Taste Qualities in the Mammalian Brain. Science. 2011 ; 333(6047):1262-66. doi: 10.1126 / science.1204076.
8- Clapham DE. TRP channels as cellular sensors. Nature 2003; 426 : 517–24.
9- Pedersen SF, Owsianik G, Nilius B. TRP channels : an overview. Cell Calcium 2005; 38 : 233–52. Doi: 10.1016/j.ceca.2005.06.028.
10- Eliezer M, Hautefort C. MRI Evaluation of the Olfactory Clefts in Patients with SARS-CoV-2 Infection Revealed an Unexpected Mechanism for Olfactory Function Loss. Acad Radiol. 2020;27(8):1191. doi:10.1016/j.acra.2020.05.013.
11- Mesholam RI, Moberg PJ, Mahr RN, Doty RL. Olfaction in neurodegenerative disease : A meta-analysis of olfactory functioning in Alzheimer's and Parkinson's diseases. Arch Neurol. 1998;55:84-90. doi: 10.1001/archneur.55.1.84.
12- Serraj K, Federici L, Ciobanu E, Andrès E. Les carences vitaminiques : du symptôme au traitement. Médecine thérapeutique. 2007;13(6):411-420. doi:10.1684/met.2007.0138.
13- Soria-Gomez E, Bellochio L, Reguero L et al. The endocannabinoid system controls food intake via olfactory processes. Nature Neuroscience. 2014 ;17(3); 407–415. doi:10.1038/nn.3647.
14- Hummel T, Heilmann S, Huttenbriuk KB. Lipoic acid in the treatment of smell dysfunction following viral infection of the upper respiratory tract. Laryngoscope. 2002 ;112(11) :2076-80. doi :10.1097/00005537-200211000-00031.
15- Femiano F, Scully C, Gombos F. Idiopathic dysgeusia : an open trial of alpha lipoic acid (ALA) therapy. Int J Oral Maxillofac Surg. 2002 ;31(6) :625-8. doi :10.1054/ijom.2002.0276.
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